Un soliflore...

...ou un flacon ?

Peut importe l'utilisation que l'on réserve à cette pièce. 

Voila une nouvelle et rare réalisation de François GOALEC.

Grès, années 60'.

La consigne pour les jeunes artistes entrant chez Keraluc était de réussir à créer un style propre qui ne soit pas copié sur celui des artistes en place...

Je pense que François GOALEC avait réussi.

Je vous laisse admirer ci-dessous la photographie réalisée par François GOALEC parue dans  "LA REVUE DE LA CERAMIQUE ET DU VERRE" en 1997.

François GOALEC a aussi collaboré avec Bernard DEJONGHE pour photographier de nombreuses œuvres de l'artiste.

Jean DELIMA.

Voilà un autre artiste méconnu qui a travaillé chez Keraluc.

C'est vrai qu'il a travaillé peu de temps, juste quelques années mais il avait quand même obtenu le statut d'artiste indépendant !

Comme j'aime mettre un visage sur les noms, je suis parti à la recherche de Jean DELIMA que j'ai fini par retrouver... et rencontrer !

C'est un monsieur d'une gentillesse extrême qui m'a reçu et qui accepté de me raconter quelques souvenirs de son passage chez Keraluc... 

Jeune étudiant, il proposait ses dessins, qu'il punaisait dans la boulangerie du coin, et les vendait aux touristes allemands du côté de Bénodet... 

Fort de ce joli succès "estival", il rejoignit l'école des Beaux Arts de Cornouailles à Quimper.

Le tableau en arrière plan sur la photo ci-dessus est de sa main.

A l'EBAC, il allait suivre les cours de tous ces professeurs extraordinaires et c'est une fois de plus Jos Le Corre, qui allait conseiller cet étudiant à Victor LUCAS !

Ayant un excellent coup de crayon ainsi qu'un très bon coup de pinceau, Victor LUCAS va très vite confier à Jean DELIMA, l’exécution des décors spéciaux pour les pièces artistiques, en particulier celles de Toulhoat. De nombreuses pièces artistiques créées pour l'édition vont donc passer entre ses mains. C'est aussi pour cela que Jean DELIMA n'est pas très connu : il ne signait pas de son nom...

Jean DELIMA  va quand même imaginer et réaliser quelques rares décors comme celui du pichet présenté ci-dessous.

L'aventure Keraluc va malheureusement rapidement se terminer pour Jean DELIMA qui va carrément changer d'orientation professionnelle pour rejoindre EDF/GDF et partir s'installer dans le Sud de la France avec la perspective d'une belle carrière...

Il conserve néanmoins de bons souvenirs de cette période, des autres artistes qu'il a côtoyés et des soirées pendant lesquelles il jouait de la musique avec Yvain !

Il aurait mérité une petite page dans l'encyclopédie des Faïences de Quimper !...

Sur la signature ci-dessous, on peut voir la mention INDt qui signifiait que Jean DELIMA avait le statut d'artiste indépendant.

Sur cette autre signature, on peut voir Un "A" qui était l'initiale du prénom de son épouse.

 Ce décor, posé ici sur un service à orangeade de Toulhoat, est un de mes décors préférés...

Résolument moderniste, il demandait beaucoup de temps et de dextérité pour être réalisé.

Pipomane ?...

Non fumeur mais collectionneur de pipes ! 

Donc, je suis bien pipomane. 

Faïence, années 50'.

Beau BO2 !

Rien que du classique avec ce bougeoir (modèle BO2) !....

Grès tourné main revêtu d'un émail "Pikou panez" (taches de rousseur) avec un second décor floral 

sur un badigeon blanc (décor P5).

Simplement beau...

Années 80'.

Printemps...

Pour fêter le retour du printemps, voici un joli dessous de bouteille avec un décor de Jos Le Corre.

Faïence, années 50'.

Marie TOULHOAT.

Après être passée par les Beaux Arts de Rennes, Marie TOULHOAT va faire un stage en 1990 chez Keraluc. Petite fille de Victor LUCAS et fille de Pierre TOULHOAT, elle va alors décider de s'exprimer artistiquement grâce à la céramique.

Ce petit plat a servi à promouvoir ce qui est peut-être, son premier décor...

Elle est maintenant installée à Spézet et réalise toujours de magnifiques pièces.

Pour découvrir l'univers de Marie TOULHOAT, n'hésitez pas à visiter son très beau site :

http://www.marietoulhoat.com/home

Réussite.

Cet émail rose associé au bleu et blanc du graphisme, montre bien la volonté pour la manufacture, de proposer des produits différents de la concurrence traditionnelle quimperoise. 

Ce vide-poches en grès au décor G13 est une belle réussite. 

Années 70'. 

Élève Le Bastard...

... vous ne travaillerez pas chez Keraluc malgré cette belle réalisation !....

Travail d'un(e) étudiant(e) de l'Ecole des Beaux Arts.

Faïence, années 50'.

Au secours !

Nous sommes en guerre !... 

Le Président l'a dit et répété, nous sommes en guerre contre un ennemi invisible. 

Notre Dame de Bon Secours protégez-nous... 

Cette grande plaque (38 cms) à été réalisée par l'abbé Jean BOULBAIN. Ce dernier a fourni quelques modèles pour l'édition à la jeune manufacture.

Faïence, années 50'

L'Abbé Jean BOULBAIN 

Né en 1911 à Saint Brieuc, mort en 1973, il vint en 1935 enseigner le dessin à 

l'Institution Notre-Dame à GUINGAMP .

 Artiste très éclectique, dessinateur,  sculpteur, architecte, inventeur, grand photographe, il fut aussi un membre important de la Résistance. Secrétaire à la Commission Diocésaine d'Art Sacré (1972), il a écrit plusieurs ouvrages sur les églises de la région (Guingamp, Tréguier, Saint Bneuc) et un livre d'art : Au Pays Ou Granit Rose. 

(in "Les cahiers du Trégor" n°28 de 1989)

 

Au dos de la plaque, on peut voir la signature des années 50' ainsi que les initiales CY. 

 

Sur un des cierges à la base de la plaque, on peut lire la signature de Jean BOULBAIN. 

Joli médaillon...

Ce petit poêlon à été décoré par André L'Helguen d'un médaillon au décor floral très fin, certainement parmi ses plus beaux décors de ce type. 

Grès, années 60'.

Rare signature "Keraluc près Quimper" sur une pièce en grès... 

Tout début des années 60'...

Un brin sarcastique...

Avant de travailler chez Keraluc, Yvain a été dessinateur humoristique. 

Ces petites cassolettes sont certainement des réminiscences de cette époque...

Faïence, années 50'.

Serpe d'or !...

Ce cruchon daté de 1947 et réalisé par Yvain, présente un décor de druide avec sa serpe d'or. 

Victor LUCAS va demander à ses jeunes artistes d'imaginer des décors traitant des légendes celtiques et arthuriennes. C'est ainsi qu'Yvain, excellent dessinateur, va concevoir et réaliser plusieurs décors sur ces thèmes.

Faïence, 1947.

Le druide est un personnage très important de la société celtique, au point qu’il est à la fois ministre du culte, théologien, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu l’intermédiaire entre les dieux et les hommes... (Wikipédia)

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent le gui est rare sur les chênes. Aussi n’en est-il que plus précieux. Ce parasite aérien toujours vert est l’objet d’une vénération particulière chez les Celtes qui le considèrent comme un attribut ou même un avatar d’une divinité importante. On dit que les druides utilisent pour sa cueillette une serpe d’or. En réalité, cela est peu probable car l’or est un métal mou. Les serpes sont donc plutôt en bronze ou en fer recouvert d’or. L’or représente le soleil et la faucille le croissant lunaire. Le gui est recueilli dans un linge blanc, et le druide porte une robe blanche, couleur sacerdotal. Il est cueilli le sixième jour de lune, moment où la force du rayonnement lunaire est dans une phase ascendante. (Merci au blog de Lutèce).

Bel outil !...

Voilà une jolie palette d'émaux présentés sur deux couronnes. La couronne extérieure présente les émaux purs et la couronne intérieure, les mêmes émaux dans des teintes adoucies par mélange avec du blanc. 

Rustic Norm était peut-être la marque.... 

Faïence, années 50'

Enrôlé !

Celui-ci a tout misé sur la moustache ! 

Une drôle d'allure, on est d'accord... 

Néanmoins, il rejoint l'équipage. Enrôlé ! 

Faïence, années 50'.

La fine équipe !...